La dérive du trolleybus

Pilotage dans l’entre-soi, matériel déjà dépassé, surenchère budgétaire : les dérives du trolley sont emblématiques de la dérive générale du Plan Métropolitain des Mobilités (P2M)

Alors que de fortes ambitions de démocratie participative étaient vantées lors de la campagne électorale, c’est bien une gouvernance de l’entre-soi qui s’est installée. Sur les mobilités particulièrement, les décisions sont prises en catimini et l’exercice qui est fait de la consultation citoyenne laisse à peine croire aux habitants qu’ils sont associés à la décision.
L’abandon du tram d’abord, la décision du type de matériel pour le remplacer ensuite, et enfin le choix du constructeur, ont été rendus publics par voie de presse, avant délibération des assemblées et avant les Assises de la Mobilités. Et, depuis le vote du P2M, l’avis des acteurs et associations intéressés, des instances participatives et des citoyens n’est tout simplement plus sollicité !

Au-delà, à l’heure où les Métropoles s’engagent dans la mobilité hydrogène, le Grand Nancy revient au trolley câblé des années 80 ! N’aurait-il pas été pertinent de s’interroger sincèrement sur l’opportunité de prendre une longueur d’avance plutôt que de faire un bond en arrière ?
Ne fallait-il pas une véritable concertation avant d’engager plus d’un demi-milliard d’euros pour des mobilités bien modestes ?

Enfin, ne faut-il pas rapidement acter un cadre budgétaire sérieux ? À chaque nouvelle délibération, le budget du P2M s’envole : initialement, le tram sur pneus devrait être remplacé pour 50 M€ ; cet été, le P2M est évalué à 350 M€ puis en novembre, à 500 M€. Aujourd’hui, ce sont près de 540 M€ qui sont annoncés ! Soit le coût du projet du tram, avec le tram&train, + 100M€ !

De toute évidence, les aventures du trolley confirment à nouveau que notre groupe ne partage pas la même vision de la démocratie représentative et participative et porte des ambitions plus fortes pour les Grands Nancéiens.

Les élus du groupe Grand Nancy Perspectives